Dans une mini vidéo diffusée largement par l’AFBV (Marc Fellous sur dailymotion), Marc Fellous se met en scène pour une dramaturgie grotesque afin de travestir la vérité.
Ça commence comme un Téléthon : le chercheur torturé et bienveillant qui travaille pour “améliorer la lutte contre les maladies génétiques”... Mais des méchants (des “militants”) viennent nuire à son généreux et épuisant labeur (il semble réellement accablé)... Pourtant, à aucun moment le petit gourou des PGM ne dit pourquoi il est attaqué en diffamation. Il cache les injures proférées à l’encontre de Gilles-Eric Seralini et ose prétendre que celui-ci lui ferait un procès “parce que j’ai voulu que l’AFBV puisse exprimer son point de vue” et il insiste en affirmant que GE Seralini “prétend que nous n’aurions pas dû nous exprimer !”... Chaque journaliste pourrait pourtant témoigner de ses difficultés pour trouver un défenseur des PGM acceptant de débattre avec un opposant compétent et bien informé ! La ficelle du “vrai scientifique exclu des débats” est très grosse mais elle permet de broder sur la liberté du débat, la liberté d’expression et finalement la qualité de l’expertise, toutes valeurs que GE Seralini défend depuis des années, comme la FSC qui attend désormais que l’AFBV s’associe à son projet de loi (voir le texte sur le site de la FSC)...
S’il était toujours indigne de faire un procès en diffamation entre scientifiques, M Fellous devrait alors expliquer pourquoi c’est ce que fait le grand gourou des technosciences, Claude Allègre, spécialiste du climat autant que des PGM, et qui mérite bien sa place à l’AFBV (voir sur le site de Politis)... Commençant par une larme, cette édifiante tentative de mystification devait se terminer par un sanglot : tout ça arrange bien “nos concurrents étrangers”(répété plusieurs fois comme pour bien montrer que nos savants sont en compétition pour le bien public...) et voilà pourquoi “nos laboratoires se vident à cause de cette violence” !(nous on croyait que c’est surtout parce qu’il n’y a pas de postes...).
Au final, c’est réussi dans la malhonnêteté, Marc Fellous tu me fais sincèrement de la peine...

Jacques Testart